Examens

4 minutes de lecture

Pour quelles raisons une radio peut être demandée ?

La radiographie constitue un des examens les plus couramment pratiqués pour le diagnostic, le traitement et le suivi de diverses pathologies. Elle permet de visualiser les tissus et les structures osseuses du corps en fonction de leur capacité d’absorption des rayons X (photons).

Pourquoi passer une radio ? | Radiologie | Révélis | Paris
Sommaire
Diagnostic

Le diagnostic

L’objectif principal d’une radiographie est d’explorer le squelette, les articulations, les poumons et la dentition afin d’établir un diagnostic précis et de mettre en place un traitement adapté.

Plusieurs radiographies spécifiques peuvent être prescrites dans le cadre d’un diagnostic telles que :

La radiographie ostéo-articulaire

La radio ostéo-articulaire est effectuée lors d’un bilan initial pour rechercher une étiologie à des douleurs osseuses ou articulaires. Ses principales indications sont :

  • Arthrose (ostéophytes, pincement articulaire, géodes)
  • Traumatismes ostéo-articulaires (fractures osseuses et vertébrales, entorses, luxations)
  • Anomalies de la statique (scoliose, bascule du bassin
  • Pathologies infectieuses (ostéomyélite)
  • Lésions articulaires inflammatoires (capsulite rétractile)
  • Discopathies dégénératives (cervicales et lombaires)
  • Lésions du cartilage (ostéochondrite)
  • Pathologies tumorales, etc…

L’ostéodensitométrie

L’ostéodensitométrie est prescrite en cas de suspicion d’ostéoporose (trouble de la minéralisation osseuse).

L’arthrographie

L’arthrographie vise à explorer les articulations (épaule, genou, hanche…) après l’injection d’un produit de contraste iodé.

La radiographie des poumons

La radiographie pulmonaire représente l’examen de première intention du thorax. Celle-ci est indiquée en présence de diverses symptômes pulmonaires tels que :

  • Douleurs thoraciques
  • Toux aiguë ou chronique
  • Expectorations
  • Dyspnée
  • Hémoptysie, etc…

Cette technique est réalisée pour rechercher les pathologies suivantes :

  • Pneumopathie infectieuse
  • Épanchement pleural (pleurésie)
  • Pneumothorax
  • Lésion tuberculose pulmonaire
  • Pathologies inflammatoires (sarcoïdose pulmonaire, bronchite, asthme)
  • Emphysème
  • Cancer du poumon, etc…

La radiographie dentaire

Elle est utilisée pour évaluer la santé bucco-dentaire en visualisant les dents, les gencives et les structures osseuses de la mâchoire.

Les différents examens (panoramique, cone beam, dentascanner) peuvent être pratiqués dans le cadre d’un bilan pré-implantatoire ainsi que pour établir un diagnostic des pathologies suivantes :

  • Les infections dentaires
  • Les affections gingivales
  • Les caries
  • Les kystes
  • Les tumeurs bénignes ou malignes des maxillaires
  • La localisation des dents de sagesse, etc…

L’hystérosalpingographie

Il s’agit d’une radiographie de l’utérus et des trompes de Fallope. Elle est réalisée en utilisant un produit de contraste (hydrosalpinx).

Elle est principalement recommandée en cas d’infertilité ou de fausses couches à répétition. Elle peut également être réalisée en présence de symptômes (douleurs abdominales, saignements génitaux anormaux…).
L’hystérosalpingographie permet de détecter des anomalies anatomiques de l’appareil génital féminin telles que :

  • Obstructions tubulaires
  • Synéchies
  • Tumeurs malignes ou bénignes (fibromes, polypes utérins)
  • Pathologies malformatives congénitales
  • Infections, etc…

L’urographie

Cet examen radiologique couplé à l’injection d’un produit de contraste est généralement prescrit dans le cadre de l’exploration des voies urinaires (reins, uretères, vessie et urètre).
Elle permet de déterminer la cause des symptômes anormaux suivants :

  • Sang dans l’urine
  • Douleurs localisées
  • Infections des voies urinaires fréquentes etc…

Elle a pour but de diagnostiquer la présence de pathologies rénales telles que :

  • Calculs dans les voies urinaires
  • Infections
  • Cancer, etc…

La biopsie radioguidée

Enfin, la radiographie peut être utilisée pour guider précisément l’aiguille de prélèvement lors de certaines biopsies afin de rechercher la présence de cellules cancéreuses dans les lésions suspectes et de déterminer les caractéristiques de la tumeur.

Le traitement

Le recours aux radiographies peut également être à visée thérapeutique, en contribuant à guider le médecin au cours de traitements spécifiques. Ces techniques mini-invasives réduisent les risques pour les patients et améliorent les résultats comparé aux traitements chirurgicaux conventionnels.

Les infiltrations articulaires périphériques

Les infiltrations radioguidées de substances (corticostéroïdes, acide hyaluronique ou plasma riche en plaquettes…) ont pour objectif de soulager les douleurs et d’améliorer la fonction articulaire après l’échec des traitements médicamenteux oraux délivrés en première intention.

Ces procédures permettent de traiter les pathologies suivantes :

  • Arthrose
  • Arthrite inflammatoire
  • Tendinopathies
  • Bursites
  • Syndrome du canal carpien, etc…

L’oncologie interventionnelle

Cette procédure peut également être utilisée afin de traiter certains types de cancers par l’injection de thérapies anti-cancéreuses sous contrôle radiographique telles que la chimiothérapie et les médicaments radioactifs directement dans les tumeurs cancéreuses.

D’autres actes thérapeutiques existent parmi lesquels :

L’angioplastie sous guidage radiographique qui permet de traiter un vaisseau sanguin obstrué avec la mise en place d’un cathéter muni d’un ballonnet ou d’une endoprothèse dans la lumière du vaisseau afin de maintenir l’artère ouverte.

Enfin, le traitement de fibromes utérins fait aussi appel à la radiologie interventionnelle.

Le suivi

La radiographie joue un rôle crucial dans le suivi et le contrôle post-opératoire de nombreuses pathologies chroniques. Elle contribue notamment à analyser la réponse de l’organisme au traitement et à adapter celui-ci en conséquence.
Elle permet, par exemple, de surveiller de manière précise l’évolution :

  • D’un traitement anticancéreux (sans devoir soumettre le patient à une chirurgie)
  • De certains soins d’endodontie
  • De pathologies pleuropulmonaires
  • De pneumopéritoines, etc…