Examens

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Les différents types d’échographie

La simplicité et l’accessibilité de l’échographie en font une méthode d’imagerie essentielle dans la pratique médicale courante. Son utilisation est favorisée par l’absence de risques liés aux radiations, ce qui permet des examens fréquents et répétitifs sans danger pour le patient. En effet, elle délivre des images de l’intérieur du corps à partir d’ondes sonores ou ultrasons permettant d’établir des diagnostics précis et de suivre l’évolution de leur état de santé.
 
Il existe plusieurs indications médicales à l’utilisation de l’échographie en fonction de la région anatomique à examiner et du cas clinique.

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Echographie abdominale

Elle analyse les organes internes de la cavité abdominale tels que le foie, la vésicule biliaire, les reins, le pancréas et la rate.

Cet examen contribue au diagnostic et au suivi de diverses pathologies telles que :

  • La stéatose, la fibrose hépatique
  • Les nodules ou kystes au niveau du foie, pancréas ou des reins
  • Les lithiases rénales ou biliaires, etc…

Dans certains cas, il peut être demandé au patient de se présenter à jeûn (de quelques heures). Cette mesure réduit les risques de distorsion des images causés par la présence de gaz dans l’estomac ou les intestins.

La sonde échographique est posée directement sur la région abdominale. Le médecin fait glisser celle-ci sur la peau et analyse en temps réel les images obtenues sur l’écran.

Echographie obstétricale

Durant la grossesse, trois échographies obstétricales sont recommandées au :

  • Premier trimestre (11 à 14 semaines d’aménorrhées)
    Elle a pour but de déterminer le nombre d’embryons, de dater précisément le début de la grossesse (mesure de la longueur embryonnaire ou longueur cranio-caudale (LCC)) et de détecter certaines anomalies morphologiques précoces. Ainsi, il est important de respecter cette période
  • Deuxième trimestre (21 à 24 SA)
    Elle est principalement orientée sur le dépistage d’éventuelles anomalies morphologiques. Par ailleurs, elle permet de réaliser des biométries fœtales, c’est-à-dire différentes mesures afin d’apprécier la croissance fœtale. Les paramètres habituellement mesurés sont le diamètre et le périmètre de la tête fœtale ainsi que le périmètre de l’abdomen et la longueur du fémur
  • Troisième trimestre (31 à 34 SA)
    Elle est essentiellement axée sur l’étude de la croissance fœtale. Le médecin réalise pour cela des biométries et remplit les courbes de croissance. La vitalité fœtale, sa présentation (tête en bas ou en haut), l’aspect et la localisation du placenta, ainsi que la quantité du liquide amniotique sont également évalués

En fonction des circonstances cliniques, il peut s’avérer nécessaire de renouveler un examen ou de rapprocher la réalisation de ces échographies (retard de croissance, grossesses gémellaires…). Cet examen est indolore et sans risque pour le fœtus.

La patiente est installée sur une table d’examen allongée sur le dos. L’examen se déroule généralement en utilisant une sonde qui est déplacée directement sur la cavité abdominale de la patiente.

Echographie pelvienne

Elle permet de disposer d’images des différents organes de la cavité pelvienne comprenant l’utérus, les ovaires, les trompes, la vessie, ainsi que les vaisseaux pelviens et le péritoine.

L’échographie pelvienne est notamment préconisée pour explorer :

  • Des saignements vaginaux
  • Des douleurs pelviennes
  • Une pesanteur pelvienne
  • Des fausses couches répétitives
  • Une endométriose
  • Des cancers des organes génitaux
  • Des tumeurs bénignes (fibromes et polypes utérins
  • Des kystes ovariens
  • Les causes d’une infertilité, etc…

Elle ne nécessite aucune préparation particulière.

Elle peut être réalisée en transcutané (la sonde est placée directement à la surface de la peau), ou par voie endovaginale (interne) pour une visualisation optimale des structures.

Echographie prostatique

Elle est pratiquée afin d’analyser la morphologie de la prostate. Cet examen permet également d’apprécier le retentissement d’une éventuelle augmentation de volume de la glande sur la vessie, les reins et les voies urinaires (dilatation des voies urinaires). Certains symptômes tels que des difficultés à uriner ou une hématurie peuvent également inciter à la réalisation de cet examen. Pour cela, une sonde est le plus souvent introduite par voie endorectale au contact même de l’organe.

Elle est utile pour analyser différents troubles de la prostate :

  • Adénome (hypertrophie)
  • Cancer
  • Infections et abcès
  • Bilan de fertilité masculine (dysfonctionnement de la glande ou des vésicules séminales), etc…

De plus, elle est notamment utilisée pour guider un geste de ponction qui permet d’analyser le tissu prostatique afin de confirmer l’existence d’un cancer.
Avant une échographie prostatique, il est recommandé de boire 1 litre d’eau. Facilitant la transmission des ultrasons, une vessie pleine garantit la qualité de l’examen.

Echographie ostéoarticulaire

Elle vise à évaluer les structures musculaires, tendineuses, ligamentaires et osseuses du corps.

Elle est souvent utilisée pour diagnostiquer les cas pathologiques suivants :

  • Les synovites
  • Les bursites
  • Les tendinites
  • Les traumatismes sportifs (déchirure, hématome)

L’échographie ostéoarticulaire assure également le suivi de douleurs articulaires ou de pathologies chroniques (rhumatisme inflammatoire).

Enfin, cette technique est également utilisée lors de ponctions ou d’infiltrations (imagerie interventionnelle).

Elle ne nécessite pas de préparation préalable.

Echographie thyroïdienne

Elle constitue l’examen de référence pour l’exploration de la glande thyroïde située à la base du cou, ainsi que pour le diagnostic et le suivi des pathologies thyroïdiennes.
Elle permet notamment de :

  • Visualiser la taille, la forme et la structure de la thyroïde
  • Détecter la présence d’éventuelles anomalies telles que des nodules bénins ou des tumeurs malignes

Préparations avant une échographie :

Il est recommandé de respecter quelques éléments pour garantir son bon déroulement :

  • Se munir de l’ordonnance médicale prescrivant l’examen ainsi que de votre carte vitale
  • Fournir au personnel de santé toutes les informations médicales pertinentes, telles que les antécédents médicaux et les traitements en cours, pour garantir une prise en charge adaptée
  • Éviter d’appliquer des produits cosmétiques (crèmes) sur la peau le jour de l’examen, ceci pouvant gêner la pénétration des ultrasons
  • En fonction du type d’examen, si des mesures particulières doivent être prises en amont, toutes les instructions spécifiques à suivre seront transmises par l’équipe médicale au moment de la prise de rendez-vous

Déroulement commun à toutes les échographies :

La procédure est sûre et ne présente aucune contre-indication.

L’examen est indolore et le plus souvent rapide. Il se déroule dans une pièce sombre permettant la bonne visualisation des images.

La réalisation de cet examen nécessite un gel conducteur qui est appliqué au contact de la peau du patient. Ce gel permet une transmission optimale des ultrasons. Le médecin balaye la région à examiner avec la sonde, les ondes émis par celle-ci pénètrent dans le corps et sont réfléchis par les différents organes. La nature de cette réflexion varie en fonction de la densité et de la composition des tissus traversés. Les échos ainsi produits sont captés par la même sonde, qui agit alors comme un récepteur, puis sont convertis en signaux électriques. Un ordinateur traite ces signaux pour produire des images en temps réel.

L’examen se termine par la remise du compte-rendu et des images de l’examen, qui sont à conserver précieusement et à remettre à votre médecin traitant.