Comment se déroule un scanner cérébral ?

Le scanner cérébral est utilisé pour l’exploration de nombreuses lésions neurologiques, tant au niveau des vaisseaux, des nerfs, du crâne, des méninges que des cavités cérébrales. Il permet également d’évaluer l’efficacité d’un traitement et de surveiller une pathologie connue.

Il s’agit d’un examen déterminant permettant d’établir un diagnostic précis en vue de mettre en place un plan de traitement approprié pour le patient.

Il peut être pratiqué avec ou sans produit de contraste iodé. Ce produit iodé injecté par voie intraveineuse permet de mieux visualiser la vascularisation cérébrale et d’augmenter le contraste entre les zones saines et les anomalies cérébrales.

Les motivations de la prescription d’un scanner cérébral sont multiples. En effet, il est principalement indiqué en présence de symptômes neurologiques tels que :

• Céphalées aiguës ou chroniques
• Troubles de la vision
• Vertiges
• Troubles de la coordination et de l’élocution
• Paralysie partielle
• Épilepsie, etc…

De plus, il est préconisé pour rechercher les pathologies du système nerveux suivantes :

• AVC (accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique)
• Anévrisme
• Tumeur cancéreuse ou bénigne
• Pathologies inflammatoires (méningite, encéphalite)
• Fractures et hématomes consécutifs à un traumatisme crânien
• Lésions cérébrales consécutives à une crise d’épilepsie, etc…

Il s’agit d’un examen totalement indolore, sans danger pour la santé (les doses de rayons x sont faibles) et rapide (entre 10 et 20 minutes).

Préparation avant un scanner cérébral :

Lors de la prise de rendez-vous, vous êtes invités à informer l’équipe de soins de tous antécédents médicaux (diabète, insuffisance rénale, allergie…) et des traitements médicamenteux en cours afin que les instructions adéquates puissent être adaptées en conséquence. Les patients de plus de 65 ans doivent réaliser un bilan sanguin pour vérifier l’état de leur fonction rénale .

Le scanner cérébral avec injection de produit iodé nécessite d’être à jeun durant les 3 à 4 heures qui précèdent l’examen. En revanche, pour un scanner cérébral sans injection, aucune préparation spécifique n’est nécessaire.

Il vous sera demandé d’ôter tout objet métallique avant l’examen.

Par ailleurs, il est fortement déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes de réaliser cet examen en raison des risques liés aux rayonnements ionisants.

Déroulement du scanner cérébral :

• Vous serez allongés sur la table d’examen, les bras le long du corps et la tête immobilisée à l’aide d’un support pour éviter tout mouvement lors de l’acquisition des images
• Des précautions sont prises pour limiter l’exposition aux rayonnements à la zone à examiner
• Un produit de contraste iodé peut être injecté par voie intraveineuse, en fonction de la pathologie suspectée. Cette étape est peu douloureuse
• Vous êtes ensuite introduit dans un large anneau émetteur de faisceaux de rayons X qui tourne autour de la tête permettant d’effectuer plusieurs clichés
• Il est important de rester immobile et de retenir sa respiration à plusieurs reprises pour garantir des images de bonne qualité. Toutes les instructions requises vous seront données par le manipulateur en radiologie
• Au cours de la procédure et en cas de besoin, vous avez la possibilité de communiquer avec l’équipe médicale

Immédiatement après l’examen, les résultats sont commentés et délivrés par le radiologue après avoir minutieusement analysé les images et les avoir confrontés à votre dossier médical pour établir un compte-rendu.

En fonction des résultats et du diagnostic, le médecin prescripteur mettra en place une prise en charge médicale ou chirurgicale appropriée à votre cas.

Le scanner est préféré à l’IRM dans certains cas, notamment :

• Dans les situations d’urgence médicale : l’accessibilité et la rapidité du scanner en font un examen parfaitement adapté pour délivrer des résultats en un temps record, représentant un avantage comparé à l’IRM dont la procédure est plus longue
• Chez les patients porteurs d’implants métalliques (pacemakers, clips vasculaires cérébraux, implants cochléaires, patchs intradermiques), la réalisation d’une IRM constitue une contre-indication absolue
• Claustrophobie sévère : le tunnel de l’appareil de l’IRM étant plus long et étroit que celui du scanner, entraînant un réel inconfort pour ces patients