L’injection de contraste est-elle systématique avant un scanner ?

L’injection de produit de contraste iodé lors d’un scanner n’est pas systématique. Cependant, la réalisation de cet examen peut nécessiter l’injection d’un produit de contraste à base d’iode, radio-opaque aux rayons X. Il s’agit d’une substance qui opacifie certaines structures du corps, afin d’augmenter leur visibilité sur les clichés. Le produit iodé permet notamment de mieux distinguer les anomalies de structure et de faire ressortir la vascularisation.

Ainsi, l’injection de produit de contraste iodé permet d’optimiser les performances diagnostiques du scanner en augmentant le contraste permettant une meilleur discrimination des sturctures.

L’utilisation ou non du produit de contraste dépend de l’ organe exploré et de l’affection suspectée .

Le médecin radiologue choisira le protocole approprié en fonction de l’indication.

L’injection de produit de contraste est généralement nécessaire lors de plusieurs types de scanner, tels que :

• Angioscanner : (supra-aortique, pulmonaire, des membres), afin d’explorer avec précision les vaisseaux du corps et de rechercher des lésions vasculaires (anévrisme aortique, embolie pulmonaire, sténose vasculaire, thrombose, etc.)
• Scanner cérébral : en cas de suspicion d’anévrisme, une tumeur ou une lésion infectieuse, etc
• Scanner ORL : pour étudier précisément le larynx avec les cordes vocales, les étages du pharynx (naso et oro-pharynx)
• Scanner du rachis : ne nécessite généralement pas d’injection de produit de contraste
• Scanner thoracique   en cas de suspicion d’embolie ou de lésion aortique
• Coroscanner : pour analyse des vaisseaux du cœur
• Scanner abdomino-pelvien afin d’analyser divers organes tels que la rate, le pancréas, le foie, les reins, l’utérus, le tube digestif, etc
• Scanner des voies urinaires pour diagnostiquer une tumeur urologique, une infection urinaire, etc
• Arthroscanner est indiqué dans l’exploration des structures d’une articulation et détecter une arthrose ou une ostéochondromatose. Le produit de contraste est alors injecté directement dans l’articulation au préalable
• Entéroscanner et coloscanner : le contraste est utilisé dans l’intestin grêle par opacification haute ou du côlon par  balisage lors d’un lavement
• Infiltration rachidienne :le produit de contraste est injecté pour vérifier le positionnement de l’aiguille dans l’espace à infiltrer

L’injection du produit de contraste est un acte courant , généralement bien toléré . Elle se déroule le plus souvent par voie intraveineuse, avec pose d’une perfusion au pli du coude, juste avant le début de l’examen. L’acquisition des images peut ensuite débuter. Il est important de rester immobile et de suivre les consignes données au cours de la procédure.

Il n’est pas rare de ressentir une sensation de chaleur au moment de l’injection du produit de contraste, ou encore un goût métallique dans la bouche.

A l’issue de l’examen, buvez de l’eau abondamment pour améliorer l’élimination du produit par les urines. Vous pourrez reprendre vos activités habituelles immédiatement après le scanner. Les effets secondaires suite à la procédure sont rares.

Les contre-indications à une injection intraveineuse de produit de contraste iodée sont les suivantes :

• Insuffisance rénale sévère (clairance < 30mL/min). Le dosage sanguin de la créatinine est préconisé en cas de facteurs de risque associés (hypertension artérielle, diabète, myélome, insuffisance cardiaque, etc.)
• Antécédents allergiques sévères ( avec réaction lors d’une injection précédente) en raison du risque de complications graves. Selon le cas, un test d’allergie et/ou un traitement préventif peuvent éventuellement être prescrits
• Hyperthyroïdie non contrôlée du fait du risque d’une sécrétion accrue d’hormones thyroïdiennes et de thyrotoxicose

L’ensemble des contre-indications seront recherchées systématiquement par l’équipe qui vous prendra en charge afin d’éviter de prendre un risque.