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Angioscanner et angio IRM : quelles différences ?

L’angioscanner et l’angio-IRM sont deux examens d’imagerie médicale qui offrent une visualisation très précise des vaisseaux sanguins du corps. Ils permettent de détecter différentes pathologies vasculaires telles que les anévrysmes, les thromboses, les embolies pulmonaires et les dissections et les sténoses.
 
Ils présentent néanmoins des différences fondamentales basées sur leur propriétés physiques distinctes, qui sont à l’origine d’indications spécifiques en fonction du cas clinique du patient, de la région anatomique explorée ou de la pathologie recherchée.

Le groupe Révélis à Paris vous explique les différences entre un angioscanner et un angio IRM

Angioscanner et angio-IRM : des différences techniques

Il s’agit de deux méthodes de diagnostic complémentaires qui ont pour objectif commun : l’étude détaillée des artères et des veines de l’organisme. En particulier, les vaisseaux du cou (carotides) et du cerveau, les coronaires, les aortes abdominales et thoraciques, les artères rénales ainsi que de la vascularisation des membres inférieurs.

Cependant, l’angioscanner et l’angio-IRM présentent des particularités techniques distinctes basées notamment sur des technologies et des produits de contraste différents .

Qu’est-ce que l’angioscanner ?

L’angioscanner (ou scanner vasculaire) utilise des rayons X à faible dose pour produire des images en coupes fines, en deux ou trois dimensions, des vaisseaux sanguins.

De plus, il nécessite l’injection d’un produit de contraste iodé afin d’optimiser la visualisation des clichés.

Qu’est-ce qu’une angio-IRM ?

Contrairement à l’angioscanner, l’angio-IRM est un examen non irradiant . En effet, son principe repose sur l’utilisation d’un champ magnétique et des ondes radio de haute fréquence pour obtenir des images avec une résolution optimale des structures vasculaires du corps.

En fonction de l’indication, cet examen peut être pratiqué avec ou sans injection de produit de contraste à base de gadolinium.

Indications spécifiques et choix entre les deux examens

En plus d’être fondés sur des technologies totalement distinctes, l’angioscanner et l’angio-IRM présentent également plusieurs spécificités dont les indications sont déterminées par le médecin traitant et le radiologue.

Dans quels cas l’angioscanner est pratiqué ?

L’angioscanner est indiqué dans la recherche et la surveillance des pathologies suivantes :

  • Anévrisme cérébral ou aortique
  • Sténose (rétrécissements des artères)
  • Embolie pulmonaire
  • Thrombose (occlusion artérielle)
  • Coronaropathies (maladies coronaires et étude des cavités cardiaques)
  • Des vaisseaux des membres (varices et autres dilatations veineuses, douleur des jambes à l’effort, ulcères cutanés).
  • Des carotides du cou (afin de préciser le résultat de l’écho-doppler)
  • Des malformations vasculaires en cas d’hémorragie méningée et/ou cérébrale
  • Des céphalées brutales, etc

Dans quels cas l’angio-IRM est pratiquée ?

L’angio-IRM est réalisée dans les situations suivantes :

  • Accident vasculaire cérébral (AVC) ou accident ischémique transitoire (AIT)
  • Hémorragie intracrânienne ou sous arachnoïdienne
  • Sténose (rétrécissement du vaisseau)
  • Occlusion ou thrombose
  • Anévrisme cérébral ou aortique
  • Malformations artérioveineuses cérébrales (MAV)
  • Vertiges ou troubles auditifs
  • Bilan d’extension en oncologie (préopératoire ou suivi du traitement anti-tumoral) afin de cartographier le réseau vasculaire néoformé autour de la tumeur cancéreuse ( néoangiogenèse )

Angioscanner ou angio-IRM : comment le choix est déterminé ?

Par son caractère non irradiant, l’angio-IRM est souvent privilégiée à l’angioscanner en cas de grossesse ou chez de jeunes patients (enfants) . Cette méthode n’émet pas de rayonnement ionisant, elle est donc sans danger pour la santé de ces patients.

De plus, l’angio-IRM constitue l’examen d’imagerie de référence pour l’exploration de la vascularisation cérébrale. En effet, le diagnostic précoce de l’ischémie cérébrale constitue l’indication élective de l’angio-IRM.

L’angio-IRM est également performante grâce à son approche non seulement anatomique mais aussi fonctionnelle des différents organes telle que l’évaluation du fonctionnement du myocarde après un infarctus en vue d’un acte thérapeutique (stent).

A noter, que les risques d’ allergies liées au produit de contraste gadolinium injecté lors d’une angio-IRM sont très rares comparé à ceux causés par le produit à base d’iode (angioscanner).

Excepté pour l’imagerie cérébrale, l’angioscanner constitue un examen de choix pour visualiser les vaisseaux sanguins (après l’échographie Doppler). Il est notamment préféré à l’angio-IRM dans les situations suivantes :

  • Présence d’ implants métalliques dans le corps (pacemaker, valves cardiaques, implants intra-oculaires, clips métalliques intracrâniens, prothèses auditives, etc.)
  • Patient souffrant d’une claustrophobie sévère
  • Situations d’urgence médicale (la procédure du scanner est plus rapide que celle de l’IRM)

Enfin, si l’administration d’un produit de contraste est prévue lors de ces examens, il est nécessaire de s’assurer de l’absence d’ insuffisance rénale sévère et d’ antécédents de réactions allergiques . En effet, le risque de complications graves est accru chez ces patients. Dans tous les cas, le radiologue étudie le dossier médical de chaque patient et s’assure de l’absence de contre-indications.